Workshop avec Bye Bye Binary

Pour le worksop 4 « Graphisme et engagement » des L2 Design, qui a eu lieu en janvier 2021, Lucile Haute a invité le collectif franco-belge Bye-bye Binary, qui se présente en tant que « expérimentation pédagogique, communauté, atelier qui s’intéresse à la création typo·graphique variable, composé·e d’une vingtaine de designereuses concerné·es par les questions d’inclusivités et de visibilité des minorités de genres et de sexualités, partageant leurs recherches sous licence libre pour les rendre accessibles et modifiables ».

Les invité·es du cours de méthodologie (à distance) étaient : Eugénie Bidaut, Caroline Dath, Loraine Furter et Élise Goutagny (doctorante en design).

Ce parcours (à choix parmi 4 workshops) du troisième atelier de design de L2 est consacré aux enjeux contemporains de l’écriture et du dessin de caractères, abordés dans une perspective critique et selon une méthodologie pratique. Le cours de méthodologie s’attache à étudier précisément les enjeux historiques et contemporains lié
à la langue et son écriture. Le workshop est consacré à la réalisation d’une anthologie de textes féministes 
et permet de consolider les compétences suivantes : travail collaboratif (binôme, trinôme, quatuor), graphisme (composition, mise en page, typographie / micro-typographie), édition (imposition, impression, façonnage, reliure). 
 Le parcours « Graphisme et engagement » de cet atelier de design vient consolider les enseignements reçus 
à l’automne au cours de l’atelier de design « Graphisme et micro-édition ». Il propose de réaliser un projet éditorial plus ambitieux en terme de volume (nombre de pages) et de tirage (nombre d’exemplaires). De telles compétences pourront être encore développées en troisième année de Licence Design dans le projet thématique de l’option Design et cultures numériques qui propose de réaliser un livre collectif (environ 200 pages) avec les techniques 
du web to print.

Mots-clefs

typographie, ligatures, genre, féminisme*, visibilisation*, micro-édition*

Résultat du workshop

Recueil de textes trans-féministes et queer réalisés par les L2 Design d’Unîmes. Direction artistique et éditoriale : collectif ByeBye Binary. Programmation des intervenantes et suivi de production (impression riso, assemblage, reliure) : Lucile Haute.
Impression riso 3 couleurs sur papiers Clairefontaine Trophée rose et lilas 80g, et papier Optimum 80g ; 9 feuillets 21×29,7 cm 
de 4 à 16 pages reliés par deux agrafes à cheval + 2 posters A3 + enveloppe à soufflet + stickers ; 40 exemplaires ; février 2021.

Étudiant·es

Manel ABDELLAOUI, Charlotte ALQUIER, Andrea AMADO, Camille ANDRIEU, Marta BARROS MENDES, Chloé DEVIRAS, Amandine DEVOLDER, Jinan EL KODSI, Marina FELICIANO, Julien GORLIER, Lily HARDY, Thomas KIENER, Maïa KUBUSIAK, Léa LARGUIER, Laura MATERNA, Vincent MENOURET, Alice MIRICO, Lenka RUMEAU, Alexia SAEZ, Manon SALARD, Cléo SERNA, Éminina SOYER-BARDI, Melle VAGNER, Nelly VERHAEGE.

Glossaire

Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées philosophiques qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes.

Le genre désigne les processus  et rapports sociaux qui divisent, polarisent et organisent l’humanité en différentes catégories de « sexe », « genre » et de « sexualité » (tel que masculin/féminin, homme/femme, mâle/femelle, cisgenre/transgenre, intersexe/dyadique, homo/hétéro, etc.).

Le terme langage inclusif désigne un langage qui n’exclurait personne pour motif de sexe, d’âge, d’origine ethnique ou d’orientation sexuelle. Source : Brenda MacLauchlan (trad. Judith Bricault), Le mot rend justice : Guide pour l’utilisation du langage inclusif, Toronto, 1999. Cité dans : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_%C3%A9pic%C3%A8ne#cite_ref-MacLauchlan-1999_17-0

La micro-édition désigne des pratiques d’édition spontanées à faible tirages, la plupart du temps, fabriquées de manière artisanale (couverture et reliure etc.).

Queer est un mot anglais signifiant « étrange », « peu commun », « bizarre » ou « tordu », il est utilisé pour désigner l’ensemble des minorités sexuelles et de genres : personnes ayant une sexualité ou une identité de genre différentes de l’hétérosexualité ou la cisidentité (néologisme désignant un type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond au genre assigné à sa naissance. Le mot est construit par opposition à celui de transgenre).

Visibiliser : Rendre visible, notamment en parlant d’un phénomène social ou d’un groupe social. La visibilisation est un enjeu crucial pour les minorités (genre, classe, race*, orientation sexuelle, neurodiversité) dans un contexte dominant qui n’a pas nécessairement conscience de ses processus de rejet. L’histoire des luttes rend compte d’une grande inventivité dans les moyens de visibilisation (exemple : la cérémonie d’honneur à la femme du soldat inconnu pr le MLF). Antonyme : invisibiliser.